Chroniques d'un voyageur parmi tant d'autres - IV

Tome IV - Le voyage, le pélerinage se poursuit...

Article complet: Autobus Eilat -> Tel Aviv.

Autobus Eilat -> Tel Aviv.

L'incroyable solitude de l'être...

Ultimement, on se retrouve toujours seul. Seul avec ses pensées, seul avec soi-même. Seul qui peut partager ce qu'il y a de plus intime et de plus intense à l'intérieur de soi. Seul à vraiment savoir. On se retourve toujours, tôt ou tard, seul avec soi-même.
Et c'est là, peut-être, où tout se joue.


Je trouve cela dur, parfois, de ne pas pouvoir le partager avec beaucoup de gens, et d'être, ultimement, seul.

Un petit nombre de gens, proches, intimes et ouverts de coeur peuvent partager une partie de ce que je vis. Mais une fraction bien petite, comparée à tout ce qui est. Et je ne peux voir et comprendre qu'une très petite partie de ce qu'ils vivent vraiment. On se rejoint tous, en quelque part, mais la solitude, parfois légère, m'est aussi parfois lourde.
Il y a bien des choses qu'on ne peut pas nommer, on ne peut que les vivre, les ressentir. Comme un papillon. Ça ne donne rien d'essayer de l'attraper dans ses mains. Le résultat est médiocre si on garde les mains fermées pour pouvoir le montrer, ou le revoir, plus tard.

Ma vie intérieure est beaucoup plus grande, plus vaste et plus riche que ma vie extérieure.

Il n'y a que ma vie intérieure qui compte vraiment, je crois.

C'est la source de la vie éxtérieure, de toute façon. C'est ce que je crois.


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Après le désert, après être monté au sommet du mont Sinaï durant la nuit, seul avec la lune et la plénitude de la montagne, par le chemin des 3900 marches que personne ne prend la nuit, après avoir - je l'espère - payé mon voyage en Égypte par un contrat de site web, je me suis retrouvé à la Mer Rouge, avec Nicole, avec un masque et des palmes à nager aux côtés de poissons colorés au-dessus de récifs de corail.

Le Soleil, le vent, l'océan, la montagne et le désert.

En face de moi, les côtes de l'Arabie Saoudite. Juste à côté, la presque légendaire Aqabar, brillant de mille feux la nuit. Aqabar, que T.E. Lawrence (le Laurence d'Arabie) a conquise il y a peu, quelques semaines avant que je ne parte ici, sur l'écran de mon ordinateur.

Ces contrées que je croyais si lointaines, si éloigées, appartenant à un autre monde, elle sont juste ici, à côté de moi. J'y suis.

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